La worldmusic populaire est un excellent objet pour saisir les processus d’hybridation. Cette contribution essaie d’expliquer, au moyen d’exemples photographiques, textuels et combinant les styles tirés des cultures Hiphop, Reggae, Salsa ou Zouk que ces derniers ont certes leurs origines historiques en Afrique, mais ne sont compréhensibles qu’en tant que produits des processus d’échanges interculturels et transnationaux. Les produits culturels hybrides résultant de ces interactions témoignent d’une histoire centenaire. Leur accroissement exponentiel et leur virulence croissante durant ces dernières années sont engendrés par l’industrie culturelle, les migrations et la technologisation de la production musicale.
Le concept d’hybridité a séduit les sciences sociales et humaines en ce qu’il néglige les différences culturelles au profit des communautés. C’est pour cette raison que cette contribution plaide pour l’idée qu’une étude adéquate de ce thème devrait toujours prendre en considération l’adaptation des styles populaires de la Worldmusic selon leurs contextes culturels et sociopolitiques. Or, ces derniers sont bien différents selon que l’on se trouve en Afrique, en Europe ou dans les Caraïbes.
(Traduction: Frédéric Sardet).