Nationalisme et communisme. De l'hégémonie soviétique et des «voies nationales» à la dictature communiste dans l'Europe moyen-orientale, 1944-1948

(Nationalismus und Kommunismus. Sowjetische Hegemonie und «nationale Wege» zur kommunistischen Diktatur in Ostmitteleuropa, 1944-1948)

Le nationalisme a non seulement marque de son empreinte la chute politique du communisme et des systèmes qui Font suivi – phénomène particulièrement évident dans les Balkans -, mais il a également joue un rôle moteur dans l’instauration de la dictature communiste. Sous la protection de l’hégémonie soviétique, le nationalisme a été politiquement instrumentalise au moyen de concepts se référant au corporatisme et au consensus démocratique, tels que la «démocratie populaire» et le «chemin singulier vers le socialisme».
Grâce à la transformation, au lendemain de la guerre, du parti bolchevique vers un «parti passe-partout», le nationalisme constitua, au fur et à mesure que la pratique de domination terroriste était abandonnée, un élément central de l’idéologie intégrative et consensuelle du parti de masse communiste, dont le pouvoir sans partage souffrait d’un manque de légitimité et d’efficacité permanent.
II s’ensuivit un amalgame entre communisme et nationalisme, amalgame qui, sous l’influence d’instrumentalisation politique et d’actions manipulatrices, est reste toutefois sans structure, ceci malgré la force de ses liens. Le «national- communisme», ne de cet alliage, fut à la fois un moyen efficace de compensation et de motivation, garant de la stabilité du système; sous les pressions extérieures, il fut également considère comme une véritable alternative politique.
Les problèmes d’articulation portant sur la revitalisation nationale et démocratique au sein d’un processus marque par une structuration pluraliste du postcommunisme, phénomène que l’on a rencontre en Pologne sous le slogan «communisme sans communistes», se sont exprimes politiquement comme la tentative d’une «modernisation du communisme» par le recours au «national- communisme». Celui-ci serait apparemment historiquement intact. Un tel retour en arrière nie ainsi les valeurs uniquement fonctionnelles et instrumentales du «national-communisme».

Erschienen in: traverse 1995/3, S. 111