Le sacrifice en Grèce ancienne ou quand les sens s’invitent à la fête


Participer à un sacrifice sanglant, c’est effectuer collectivement des gestes rituels puis partager l’animal entre les hommes et les dieux. C’est aussi mettre en jeu le corps des fidèles, par leur gestuelle, leurs attitudes, leurs sens. La commensalité toujours renouvelée et la mise en action des sens participent à la définition du groupe social. La mise en alerte des sens crée une mémoire collective. Le divin est rendu sensible par des artifices (brillance, fragrance…) qui le présentifient. Vue et ouïe; vue, ouïe et odorat forment les associations synésthésiques préférentielles dans les rituels.

Erschienen in: traverse 2015/2, S. 44