Le sous-sol éveille ces derniers temps un grand intérêt aussi bien dans l’espace public que dans les domaines politiques, économiques ou scientifiques. En géographie et dans les études urbaines se dessine un vertical turn. Ce numéro thématique sondera l’évolution historique des relations humaines au sous-sol. En partant de l’idée que les niveaux du «dessus» et du «dessous», sur et sous le sol, interagissent de manière étroite, les contributions de ce numéro arpenteront la diversité diachronique et synchronique des imaginaires et des utilisations du soussol, en d’autres termes, des interdépendances verticales. Elles questionneront le gain heuristique et les apports du changement de perspective qui se produit quand on renonce à se concentrer soit sur la surface, soit sur le sous-sol, et que l’on in terroge les interactions entre ces niveaux. Le numéro entend également offrir une réflexion concernant de nouveaux thèmes de recherche et de nouvelles méthodes à même de mettre en lumière les interactions du «dessus» et du «dessous», qu’il s’agisse d’études s’inspirant de l’histoire culturelle, environnementale ou économique, de l’histoire des infrastructures, du droit, des sciences ou des savoirs.

Erschienen in: traverse 2020/2, S. 17