Bien que la thématique actuelle des processus de globalisation soit d’un intérêt tout particulier pour des approches internationales, le mouvement syndical international n’a joué jusqu’à présent aucun rôle déterminant dans les débats touchant la reformulation de la Labour History. La réserve du monde scientifique s’explique historiographiquement dans la mesure où les problématiques d’histoires institutionnelles, telles que celle du mouvement syndical international, ne les considèrent quen tant que phase dépassée de l’écriture de l’histoire sociale du travail. De surcroît l’histoire du mouvement syndical international est difficile à documenter. Cette réserve contraste avec le changement actuel de la recherche en relations internationales qui, de plus en plus, tient compte des contacts transnationaux. Le concept de cosmopolitan pluralism proposé par A. Giddens souligne l’importance dune perspective de recherche fondée sur une comparaison de divers réseaux internationaux. Mais ce point de vue remplace en quelque sorte l’accent mis sur les différences internes comme stratégie de recherche. Les conditions d’un changement possible de perspective se trouvent dans les contributions qui éclairent le rôle des syndicats internationaux dans l’organisation de l’ordre d’après-guerre et qui situent leur position dans le processus d’intégration européenne.
(Traduction: Frédéric Sardet)